

Notre douce France déprime : son peuple est le plus pessimiste du monde, celui qui consomme le plus de somnifères, d’anxiolytiques, d’antidépresseurs, qui est en tête au nombre des suicidants et suicidés et ses jeunes sont les plus gros consommateurs d’alcool, de tabac et de cannabis…
Notre douce France déprime : son peuple est le plus pessimiste du monde, celui qui consomme le plus de somnifères, d’anxiolytiques, d’antidépresseurs, qui est en tête au nombre des suicidants et suicidés et ses jeunes sont les plus gros consommateurs d’alcool, de tabac et de cannabis…
A ce cortège de symptômes hautement évocateurs de dépression, notre corps social ajoute ceux d’un dépressif hostile, irascible, farouchement bloqué dans le déni du réel et le refus de toute contrainte… Le Français mal embouché, râleur, gueulard, hargneux, vindicatif est une image admise dans le monde entier qui nous décerne chaque année la palme en terme de jours de grève, « manifs », défilés….
Alors, une fois établi le diagnostic, une seule question se pose : pourquoi chez nous plus qu’ailleurs ? Le climat ? La composition de l’eau ? Un virus inconnu ? Non, bien sûr ! Le moindre psychanalyste d’arrière-cuisine le sait : l’enfance est fondatrice de toute personnalité. Et l’enfance des Français n’est pas heureuse, une enfance dont ils sortent l’ego tout cabossé par un système éducatif affreusement exigeant vis-à-vis de jeunes enfants qui accumulent épuisement, frustrations et humiliations, un système que les adultes, passés à la même broyeuse, sont incapables de remettre en question.
Il n’y a pas de vraie place pour l’enfant dans la société française. Que peut devenir un enfant à qui on a volé l’essentiel de son enfance et de ses rêves ? Un adulte dépressif. C’est notre regard sur l’enfance et tout le système éducatif que nous devons changer si l’on veut une France apaisée et épanouie, une autre France.
Patrick Sinibaldi est généraliste depuis trente-cinq ans. C’est à travers son vécu de médecin de famille que lui est apparu le sujet du livre. Au-delà du constat, maintes fois fait, il donne une explication au « mal français » qui ronge ce peuple rétif et souvent ingouvernable.
175 pages